En proposant un smic européen «décent» d’au moins la moitié du salaire médian, Nathalie Loiseau s’est lancée dans un débat technique et aventureux. Sa proposition placerait en effet ce salaire minimal sous le seuil statistique de la pauvreté. «Oui. Je veux que l’Europe rime avec le mot social ! Aujourd’hui, six pays n’ont même pas de smic ! Il faut au minimum un smic dans tous les pays de l’UE», déclarait dans une interview publiée le 9 avril par le quotidien Le Parisien la tête de liste de La République en Marche pour les élections européennes, Nathalie Loiseau. Quant au montant de ce smic, Nathalie Loiseau a souhaité qu’il «permette un revenu décent. C’est-à-dire, par pays, au moins la moitié du salaire médian». « S’il devait perdre son petit doigt, il n’en dormirait pas la nuit ; mais il ronflerait avec le plus profond sentiment de sécurité malgré la ruine de cent millions de ses frères, pourvu qu’il ne les ait jamais vus. Pour nous éviter d’être piégés par nos inclinations, John Rawls a trouvé une solution. Il l’a appelé « voile d’ignorance ». Son idée est qu’il ne suffit pas de vouloir être impartial pour l’être vraiment (car nos inclinations peuvent prendre le dessus). En matière de justice sociale, il faut plutôt raisonner comme si nous ne savions pas quelle position sociale serait la nôtre. Au fond, nous aurions pu naître dans une famille riche ou pauvre. Ce sont eux qui ont dressé les Américains les uns contre les autres ! On peut trouver cette allégation peu plausible, mais il faut reconnaitre qu’elle tombe à point. Du côté des Démocrates, chaque nouvelle révélation rapproche dangereusement de la matriochka suprême, Hillary Clinton. Oublions donc les accusations de collusion qui ne mènent nulle part, concentrons-nous sur le rôle délétère de la Russie. Les Dossiers bidons, l‘instrumentalisation du FBI ? De simples excès de zèle, reflets d’un patriotisme sincère et inquiet. Du côté des Républicains, Donald Trump, hyper-narcissique et boulimique de télévision, n’ignore pas la puissance de feu des médias ligués contre lui. En novembre 2018 auront lieu les élections de mi-mandat, avec le risque qu’advienne ce qu’il redoute le plus au monde : devenir un loser. Probablement bientôt lavé du soupçon de collusion, il a tout intérêt à établir un consensus national sur la culpabilité de la Russie. René Girard a analysé comment une société en proie à la violence mimétique pouvait rétablir l’harmonie en sacrifiant un bouc émissaire. Les États-Unis pourraient bientôt avoir leur moment girardien. En attendant, les révélations continuent à pleuvoir : certains mystères s‘éclaircissent, de nouveaux scandales se découvrent. En fin de compte, faisons confiance à la démocratie américaine : toute la lumière sera faite. Comme disaient les Agents Mulder et Scully, le couple le plus célèbre du FBI avant Strzok et Page : « The truth is out there ». Vous aimez cet article ? 22h50. Réconciliation. « Je rassemblerai et je réconcilierai car je veux l’unité de notre peuple et de notre pays. Et enfin, je vous servirai avec humilité. Je vous servirai au nom de notre devise, liberté, égalité, fraternité », termine le candidat. 22h49. « Notre tâche est immense », répète le candidat à chaque début de phrase. « Elle imposera de construire dès demain une majorité vraie, forte, de changement. C’est ce à quoi le pays aspire, et c’est ce qu’il mérite, cette majorité de changement », dit le nouveau président, évoquant les législatives». « Nous ne cèderons rien à la peur, à la division, au mensonge, ni à l’ironie, à l’entre soi, à l’amour du déclin et de la défaite », lance Macron.